INTERVIEW DU GROUPE « GRISAILLE »

– Bonjour à tous, et bienvenue pour ce 3ème entretien. Cette fois, avec le groupe GRISAILLE, des musiciens identitaires à découvrir !

Tout d’abord, félicitations pour votre dernier titre, « Légende belge d’Ourthe-Amblève ». Pourriez-vous nous en parler directement ? En ce qui concerne le texte, présent dans le livret du CD, s’agit-il d’un poème connu d’un poète ou écrivain, ou est-ce une création littéraire de votre part ?

Dyable : Merci pour ton retour positif sur cette seconde demo. J’ai eu à coeur pour ce morceau de parler de la légende du Verbouc. Un familier du diable qui rencontra le chemin d’un gars bien de chez nous et qui tenta de lui jouer un mauvais tour. Ce n’est donc pas une création de ma part mais bel et bien un morceau de notre folklore. J’ai eu d’ailleurs à coeur (au vu du duo franco-belge que nous formons avec Hyad) de faire de même mais avec une légende du nord de la France pour le morceau « Légende du nord de la France »

Pouvez-vous vous présenter et nous dire depuis quand existe le groupe ainsi que le nombre de membres ?

Dyable : J’ai pour ma part rejoins Grisaille en cours de route. Tout d’abord en guest sur le morceau « En attendant la mort » de la demo 1 pour ensuite former un duo avec Hyad et être derrière le chant et l’écriture des textes.

Hyad : Grisaille à débuté courant 2020. Ce projet est né sur les cendres d’un autre. Après avoir fait un feat avec Dyable j’ai clairement compris qu’on était raccord sur beaucoup de points et je lui ai proposé de faire partie du projet à part entière.

Pourquoi avoir choisi le nom de « Grisaille » ?

Hyad : J’ai choisi ce nom à l’époque car la grisaille fait partie de notre quotidien dans notre région. Que ce soit la météo, l’ambiance générale de nos contrées. Le souvenir triste de nos ancêtres qui se sont usés à la mine, et c’est quand même beau un ciel gris.

Comment décririez-vous votre style musical et quelles sont vos principales influences ?

Dyable : C’est du sale black de France avec des relents crasseux du royaume de Belgique. Le tout avec une inspiration assumée de metal noir québécois. Au niveau des textes je n’ai pas d’influence immédiate. J’écoute les morceaux que Hyad compose et il en sort ce qui doit en sortir. Je laisse mon esprit vagabondé là où l’inspiration me conduit et ça donne ce que tu as pu entendre sur la demo II que ce soit via des hommages à notre folklore ou à la beauté de notre terre qu’on tente de corrompre et de souillé de bien des manières.

L’un de vos titres rend hommage au groupe québécois « Forteresse ». Appréciez-vous particulièrement la scène québécoise ?

Dyable : Comme je l’ai dis plus haut c’est une des inspirations majeures et totalement assumée des riffs de Grisaille d’où notre désir (décidé sur un coup de tête) de rendre hommage au morceau « Une Nuit pour la Patrie » de Forteresse que ce soit pour la beauté des riffs que pour la grandeur des paroles.

Qu’avez-vous déjà produit en termes de démo ou d’album et où peut-on se procurer vos cassettes et CDs ?

Dyable : A ce jour nous avons nos deux premières demos sorties en format cassette chez Maltkross Label et une compilation de ces deux demos en format CD disponible chez Acid Vicious Label .

Avez-vous des concerts prévus prochainement ?

Dyable : Ce n’est actuellement pas à l’ordre du jour.

Pouvez-vous nous dévoiler quelques-uns de vos futurs projets pour Grisaille ?

Dyable : A l’heure où j’écris ces lignes la demo III de Grisaille est au 3,9/4 achevée et je peux même déjà teaser qu’un album est déjà à moitié achevé également.

Avez-vous un petit mot ou un conseil à partager avec les jeunes qui découvriront cette interview ?

Dyable : Lâchez votre téléphone, achetez un livre ou louez le dans une bibliothèque et foutez le camp en pleine nature avec du black metal dans les oreilles pour vous ressourcez. La rue appartient peut-être à ceux qui y descendent mais c’est en pleine nature qu’on apprend à retourner vers l’essentiel. Faites du sport, apprenez un art martial, disciplinez-vous, cultivez autant votre corps que votre esprit, vous verrez qu’un jour ça fera la différence. Devenez l’Übermensch.

Nous tenons à vous remercier sincèrement d’avoir accepté cet entretien. Nous vous saluons et vous souhaitons une excellente continuation dans la poursuite de vos œuvres musicales sombres et enracinées !

Dyable : Merci à toi pour cet échange. Bonne continuation à toi aussi.